492


La maison avait des murs. Les murs étaient épais. Ils avaient des fenêtres. Il y avait aussi une porte. Dabek a soufflé très fort. La porte a résisté. Dabek a tourné la poignée. La porte s’est ouverte. Les trois petits cochons, à l’intérieur de la maison, n’étaient pas. Une maison avec des murs épais, d’habitude, les trois petits cochons y sont. A quoi bon toutes ces dents longues, si les trois petits cochons n’y sont pas ? Une a une, au marteau, derrière les murs épais, Dabek les a brisées.


*
Un homme a sauté
Un F2 s’est libéré

491


Elles n’aiment que moi
Les fins de mois

*
Ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont
Avec la caisse


490


Dabek observe les autres, nombreux autres, essayer de reproduire en eux les visions extraordinaires qu’ils imaginent illuminer ses pensées. Y parvenir. Ne pas s’en apercevoir. Se sentir au bout d’un temps déçus de leur relation. S’éloigner de lui. Rester tout à fait étrangers à sa très grande générosité.

*
Parce que je marche toujours comme lui le visage et le regard tournés vers le sol je ne remarque jamais l’individu qui vient vers moi et je traverse sans même m’en apercevoir le miroir symbolique qui nous séparait et, l’espace d’un instant, nous a réunis.

489


La première fois l’amour
Funambule / tendue / sur / son fil
A la hauteur / de tes / sourcils
Je te vois toi / tu ne vois qu’elle

La première fois la mer
Funambule / dansant / sur / l’écume
Vers une voile / à l’ho / rizon
Je pense à toi / tu ne vois qu’elle

La première fois la mort
Funambule / trouant / la / surface
L’océan mange / toutes / les traces
Quand vient la mort / où va l’amour ?


*
Danser, c’est se mettre au pas