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La fête de la musique a commencé dans mon hamac, sous l’érable. Ils m’ont laissé m’installer, puis les oiseaux cachés ont commencé à chanter. Je les ai écoutés. Je me suis réveillé le lendemain, cinq heures du matin, ils chantaient déjà ou toujours, j’avais froid, et ce froid me rendait plus heureux encore. Le hamac se balançait, les branches de l’arbre aussi, animés par le souffle de l’aube. Je me suis levé, je suis parti rouler à vélo dans l’aurore où je verrais des sangliers.

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Quelle heure est-il ? Je ne sais pas.
Et moi, quelle heure suis-je donc ?
Il ne sait pas.