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Cette fin d’août étrange a des airs de septembre
Rentrée, cohue, retours sur la machine
Mon érable s’inquiète, il a les feuilles qui tremblent
Et mon hamac, le soir, a le giron humide.
On se levait au jour et on se lève à l’aube
L’horizon est blafard et le soleil livide
Les tournesols fatiguent et regardent le sol
On s’observe à l’âme et on voit qu’il fait noir
C’est août et donc septembre, il faudra qu’on s’échine
Consommer, s’acquitter, exercer, faire le job
Se rendre compte soudain de tout ce qui nous manque
De la famine de l’être et de nos comptes en banque

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Cette faim, doute étrange, a des airs de septembre