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Nous sommes quelques uns, comme cela, à marcher toute la nuit dans la ville, à l’autre bout d’une corde que plus personne ne tend. On ne s’aperçoit pas. On ne se croise pas. L’écho de nos pas perdus résonne pour nous seuls sur les murs des maisons. 
Chacun se reconnaîtra. 
A quatre heures du matin, les rues du seizième font penser au fond froid des péniches. Puis l’aube vient. Les étoiles tombent et s’y noient. Moment de rejoindre les draps. Les moteurs qui s’éveillent ne font pas le même bruit pour celui qui s’endort. Sommeil froid.

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C’est difficile de dire pourquoi on est triste.