426

Le soleil sort et enflamme les pics. L'eau du lac tout là bas se met à vibrer à travers les couches d'air glacial. Je dépose à mes côtés une hotte pleine de lentilles qui pèsent bien plus que d'honnêtes légumes. Je m'assieds le dos contre la montagne, le corps bien au chaud et la tête dans l'ombre froide. Cela me calme de regarder le ciel vide. Je pense au visage de mon père. Des larmes paisibles réchauffent mes joues gelées.


*
La bas
De l'autre côté du monde
Au bord de la nuit
Une noix tombe sur un matelas de feuilles mortes