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Visite (ça faisait un bail) sur le blog « l’autofictif » qui inspira celui-ci. Eric Chevillard auteur dérangeant, fécond, misanthrope, acéré, tout à la fois marginalisé et institutionnalisé. Il s’est délocalisé dans le dijonnais, et commença d’ailleurs sa suite en comptant les brins d’herbes. Il l’abonde chaque jour ou presque depuis fin 2007, s’y éreinte, s’y réinvente, s’y étiole, s’y renouvelle. Projet pharaonique, admirable, touchant, littéralement VOUE à l’échec, ce qui en fait la véritable grandeur. Le dernier chiffre approche, le nombre de « j’aime » décroit, sera-ce moins de 3000 triptyques, plus de 10 000 ? Tout cela (et le dijonnais sur l’herbe) fait penser à l’aquarelliste de Perec. Respect Eric, Respect.

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Puis le jour se lève tout prêt, médicalisé, presque déjà terminé, rien ne le séparant du suivant qu’une dose de temps et d’obéissance.