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J’écoute en boucle depuis plus d’un mois cette même composition de Philip Glass. Elle me transporte derrière le piano, et j’en joue. C’est comme de se retrouver aux manettes d’un ruisseau à peine sorti de ses torrents, comme si on cheminait avec lui jusqu’à la rivière, puis dans elle jusqu’au fleuve, puis… Ensuite, il y a j’imagine ce que l’on appelle le cycle de l’eau, cela passe par l’évaporation. Enfin mes doigts retomberont en pluie sur le clavier et joueront cette musique neuve sans cesse qui se ressemble et qui m’emportera à nouveau vers l’océan.

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Derrière le rideau d’arbres
A travers les feuilles que tu écris
Quelqu’un toujours te regarde