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Les nuages glissent dans le ciel comme des canards - on ne voit pas leurs pieds palmés
Je marche sur un pont de planches vers la mer - grâce à un petit appareil un piano joue en solo pour moi dans mes oreilles
Avec un peu de bonne volonté et un chapeau de feutre à large bord on ne voit pas le ciel - les nuages s’arrêtent dans le ciel ils se mettent à pleuvoir
C’est du simple feutre bouilli les nuages font ce qui pleuvent et les rebords de mon couvre chef gouttent devant les cieux devant les yeux du chef de famille - il faudrait rentrer retourner retrouver la famille poser le feutre dégoulinant au dessus du porte parapluie
Mais non mouillé pour mouillé perdu pour perdu je continue de marcher sur un pont de planches vers la mer - qui est en réalité un lac
On ne voit pas les pieds palmés sous la surface noire du lac on croit que c’est le vent le feutre avance à la surface du lac les nuages dans le miroir du lac s’avancent aussi l’eau est rentrée par-dessous le piano par delà les oreilles.

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Tu n’iras pas plus loin que l’année nouvelle
- Plus loin, il n’y a rien