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Toujours il rampe sur le sol, respirant l’herbe et les racines, cherchant à éviter l’ombre abrasive des nuages, réinventant une posture reptile pour franchir un gué ou bien se couvrant de branches épineuses pour se protéger d’oiseaux attirés par la vermine qui pullule dans son dos. Jamais Dabek ne se souvient des journées qui suivent, si bien qu’il n’est pas certain qu’elles existent, que le rêve soit interrompu, que ce soit un rêve. Il ne se souvient que de la reptation et des difficultés nouvelles qu’elle lui pose.

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Depuis que j’ai opté pour l’immobilité les gens qui vont de l’avant pensent que j’ai changé.



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