Dans le village où il a grandi les
ossements des morts sont retirés du cimetière au bout de 25 ans, on lui a
expliqué que c’est le temps qu’il faut à un homme pour apaiser ses émotions.
Il n’a retrouvé qu’un petit bout d’os. Il
le tenait dans ses mains. Après avoir regardé autour de lui (personne alentour)
il a dit très vite, regardant l’os :
-
Que s’est-il passé, exactement, après la
guerre ?
-
J’ai été jugé, condamné à mort, exécuté
-
Comment ?
-
Comme dans Lucky-Luke, a répondu le petit
morceau de son père pour faire passer la pendaison.
Dabek a creusé
de ses mains un petit trou sur son ombre, dans le sol. Y a déposé le petit
morceau d’os, l’a enseveli, a tassé doucement la terre avec la paume de sa
main. Il s’est redressé et a quitté le
cimetière. Il faisait très beau et très froid. Maintenant Dabek était apaisé.
*
Dehors renaîtraient des
possibles en différentes tailles