Dabek recueille l’eau du
ruisseau prise à la nuit, oriente ses paumes et observe intensément la lune
tremblante posée entre ses mains dans l’eau noire. Puis il disjoint très
légèrement ses doigts, il voudrait saisir
le moment exact où la lune va disparaître avec l’eau qui sourd, a
disparu entre ses mains et le bitume. Il n’y parvient pas. Il recommencera tant
que la lune sera là, joueuse, complice, vibrant aussi dans le ciel au-dessus de
sa tête.
*
Y-aura-t-t-il une autre nuit ?
Il n’y aura pas de meilleur moment.