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Je vous écris du brou des doigts, le vent fou a gaulé les noix. J’étais sorti glaner des pommes, c’était sans doute imprudent : j’avais oublié la réforme, celle qui a détraqué le temps. Un vent du nord plein d’impatience giflait les arbres et les gens. Dans les rues s’étalait la souffrance en longs cortèges intelligents. Ce qu’on découvrait ainsi en marchant avait de quoi plomber l’ambiance : l’Etat ces derniers temps en France est devenu l’ennemi des gens.
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J’étais allé glaner des pommes
J’ai ramené une grosse de noix
Il faut prendre ce que donne l’automne
On l’inventera sous nos pas